The story of Anvil

Publié le par david

Anvil, comme tout le monde, j'en ai entendu dans les années 80, au moment où Lips faisait ses solo avec un vibromasseur. Mais franchement, je pensais qu'ils avaient disparu comme la plupart des groupes de heavy metal de cette époque.

Le documentaire The Story of Anvil remet les pendules à l'heure et montre un groupe toujours vivant, mais ayant totalement raté sa carrière, n'étant jamais parvenu à capitaliser leur début prometteur.

Mais la force de ce film est de montrer deux hommes dans la cinquantaine, Lips et Robb O déclamer leur foi indestructible au métal ! Ils sont conscient de ne pas avoir obtenu ce qu'ils espéraient, mais au final, ils sont heureux de faire encore de la musique.

Le plus fou est que le film pourrait décrire le quotidien de 99% des groupes de la planète avec les tournées foireuses, les escroqueries lors des concerts, le combat pour enregistrer un bon disque, le mépris des labels, l'autoproduction, les tentatives vaines pour forcer la porte du succès. Le film est à la fois drôle, pathétique, triste mais toujours vrai.

L'une des scènes les plus touchantes intervient quand Lips , lors d'un festival en Suède, tente de se rapprocher des stars qu'il a jadis connu. On peut voir sur le visage d'entre elles le mépris clair et net de ceux qui ont réussi envers ceux qu'elles considèrent comme des loosers. 

Durant 1h20, on suit les espoirs, quasiment toujours déçus, de 4 musiciens ordinaires qui ne veulent que vivre de leur art, qui ne veulent pas voir leur jeunesse s'enfuir. Avec une lucidité incroyable , Lips et Robb analysent leurs parcours , leurs erreurs mais jettent aussi un regard désabusé sur une industrie musicale qui ne permet plus aux musiciens de s'épanouir. A un moment Lips dit à un jeune fan européen qu'il est un mec ordinaire, qui profite de ses vacances pour faire une tournée. on sent alors toute l'amertume de celui qui partagea l'affiche de Bon Jovi ou Scorpions, qui représenta le Canada au sommet du métal durant quelques temps.

It's a long way to a top if you wanna rock'n'roll chantait AC/DC . En regardant ce documentaire, on comprend mieux pourquoi ! Car Anvil, c'est un peu tous les groupes en galère, tous les groupes qui ont espéré. 

Anvil, c'est un peu nous !


Publié dans Planète métal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article